samedi 26 avril 2014

Le cauchemar, Füssli,1790

Le cauchemard, Füssli, 1790


Question 1 :
Le cauchemard est un tableau du peintre Johann Heinrich Füssli. Cette œuvre est une huile sur toile datant de 1781 et mesurant 101,6x127 cm.  Ce tableau est conservé au musée de Institute of Fine Arts à Détroit.

Question 2 :
Le premier plan représente une chambre sombre et meublée. Nous pouvons voir un lit abondement drapé au centre de cette œuvre. Sur ce lit une femme aux longs cheveux blond vénitien est allongée. Elle a une position d’impuissance et de soumission nous pouvons le déduire grâce à sa posture, sa bouche est entre-ouverte, ses yeux clos sont tournés près de son bras pendant. Son corps étendu est pâle et elle porte une longue robe blanche.
Au second plan, sur le haut du buste de la jeune femme un gnome , un être ricanant à grandes oreilles semble avoir une emprise maléfique sur la jeune femme et semble se jouer d’elle : sa domination est clairement visible puisqu’il est assis sur elle.
L’arrière-plan représente une tapisserie noire sur laquelle une tête de cheval apparaît.
 Il a d’énormes yeux globuleux et saillants ce qui pourrait nous faire dire qu’il est fou. Son air ahuri est renforcé par sa « mèche » de crinière qui est en l’air. Nous apercevons également à droite une coiffeuse où plusieurs objets ont étés disposés avec sur le dessus un miroir : nous ne pouvons que difficilement les identifiés.

Question 3 :
La partie haute du tableau appartient au monde du rêve. La jument ainsi que le gnome sont donc des êtres surnaturels. De plus, le gnome semble avoir une emprise sur la femme endormie et le cheval à un regard tantôt porté sur le gnome tantôt sur la femme.
Tout le bas du tableau fait partie du monde réel comme nous le prouve la présence de la femme allongée sur son lit et de sa coiffeuse : scène tout à fait plausible et que nous vivons tous chaque jour. Or avoir un gnome et un étalon dans sa chambre fait parti du monde du rêve.

Question 4 :
Le peintre a utilisé ici un effet de clair-obscur afin de créer des contrastes forts entre l’ombre et la lumière. Le décor est plutôt minimaliste puisque seul quatre gros éléments de ce tableau sont bien définis à cause de la faiblesse de la luminosité : la tête de cheval, le gnome, la coiffeuse ainsi que la jeune femme.
Tout cela contribue à créer une atmosphère angoissante et fantastique de part ce manque d’espace et le manque de luminosité, par conséquent on ne voit qu’une partie infime de la scène, et l’agencement minimalisme.

Question 5 :
Füssli cherche à produire sur le spectateur de la crainte et de l’appréhension quand à la suite des évènements.

Question 6 :
Je mettrais en parallèle la première strophe du poème de Victor Hugo datant d’avril 1822 (je n’ai pas trouvé son titre).
En effet, je trouve que cette strophe décrit assez bien la scène se déroulant dans ce tableau : le gnome est assis sur la poitrine de la femme, cette dernière à la tête inclinée vers le sol, toute cette scène ce passe de nuit, l’âme de la jeune femme à l’air « perturbée », la tête d’un cheval apparaît dans le noir.


« Sur mon sein haletant, sur ma tête inclinée,

Ecoute, cette nuit il est venu s'asseoir;

Posant sa main de plomb sur mon âme enchaînée,

Dans l'ombre il la montrait, comme une fleur fanée,

Aux spectres qui naissent le soir. »         
                       

                              Victor Hugo, Avril 1822