Le cauchemard, Füssli, 1790
Question 1 :
Le cauchemard est un tableau du peintre Johann Heinrich
Füssli. Cette œuvre est une huile sur toile datant de 1781 et mesurant 101,6x127
cm. Ce tableau est conservé au musée de
Institute of Fine Arts à Détroit.
Question 2 :
Le premier plan représente une
chambre sombre et meublée. Nous pouvons voir un lit abondement drapé au centre
de cette œuvre. Sur ce lit une femme aux longs cheveux blond vénitien est allongée.
Elle a une position d’impuissance et de soumission nous pouvons le déduire
grâce à sa posture, sa bouche est entre-ouverte, ses yeux clos sont tournés
près de son bras pendant. Son corps étendu est pâle et elle porte une longue
robe blanche.
Au second plan, sur le haut du buste
de la jeune femme un gnome , un être ricanant à grandes oreilles semble avoir
une emprise maléfique sur la jeune femme et semble se jouer d’elle : sa
domination est clairement visible puisqu’il est assis sur elle.
L’arrière-plan représente une tapisserie
noire sur laquelle une tête de cheval apparaît.
Il a d’énormes yeux globuleux et saillants ce
qui pourrait nous faire dire qu’il est fou. Son air ahuri est renforcé par sa
« mèche » de crinière qui est en l’air. Nous apercevons également à
droite une coiffeuse où plusieurs objets ont étés disposés avec sur le dessus
un miroir : nous ne pouvons que difficilement les identifiés.
Question 3 :
La partie haute du tableau
appartient au monde du rêve. La jument ainsi que le gnome sont donc des êtres
surnaturels. De plus, le gnome semble avoir une emprise sur la femme endormie
et le cheval à un regard tantôt porté sur le gnome tantôt sur la femme.
Tout le bas du tableau fait partie
du monde réel comme nous le prouve la présence de la femme allongée sur son lit
et de sa coiffeuse : scène tout à fait plausible et que nous vivons tous
chaque jour. Or avoir un gnome et un étalon dans sa chambre fait parti du monde
du rêve.
Question 4 :
Le peintre a utilisé ici un effet
de clair-obscur afin de créer des contrastes forts entre l’ombre et la lumière.
Le décor est plutôt minimaliste puisque seul quatre gros éléments de ce tableau
sont bien définis à cause de la faiblesse de la luminosité : la tête de
cheval, le gnome, la coiffeuse ainsi que la jeune femme.
Tout cela contribue à créer une
atmosphère angoissante et fantastique de part ce manque d’espace et le manque
de luminosité, par conséquent on ne voit qu’une partie infime de la scène, et
l’agencement minimalisme.
Question 5 :
Füssli cherche à produire sur le
spectateur de la crainte et de l’appréhension quand à la suite des évènements.
Question 6 :
Je mettrais en parallèle la
première strophe du poème de Victor Hugo datant d’avril 1822 (je n’ai pas
trouvé son titre).
En effet, je trouve que cette
strophe décrit assez bien la scène se déroulant dans ce tableau : le gnome
est assis sur la poitrine de la femme, cette dernière à la tête inclinée vers
le sol, toute cette scène ce passe de nuit, l’âme de la jeune femme à l’air « perturbée »,
la tête d’un cheval apparaît dans le noir.
« Sur mon sein haletant, sur
ma tête inclinée,
Ecoute, cette nuit il est venu
s'asseoir;
Posant sa main de plomb sur mon
âme enchaînée,
Dans l'ombre il la montrait, comme
une fleur fanée,
Aux spectres qui naissent le
soir. »
Victor Hugo, Avril 1822
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